Décider

Entrée en matière

Après l’évaluation des goulots d’étranglement en matière de facilitation des échanges, les décideurs et les responsables politiques sont appelés à se prononcer sur l’adoption de mesures correctives appropriées, qui répondent aux besoins des parties prenantes et mettent un accent particulier sur les domaines prioritaires. Afin de prendre des décisions en toute connaissance de cause, il est recommandé de prendre en compte les résultats de toutes les études réalisées ainsi que tous les diagnostics disponibles. Pour chaque domaine d’intervention, il convient d’identifier des objectifs clairs et de déterminer les résultats escomptés, ainsi que les indicateurs et sources de vérification correspondants pour mesurer les résultats. Il conviendra de s’assurer la participation de tous les acteurs clés afin de susciter une vaste adhésion aux décisions prises.

Méthodologie
  • Recueillir et utiliser les informations provenant de toutes les sources disponibles afin de garantir la prise de décisions éclairées: quand il s’agit de décider quelles mesures de facilitation il faut prendre et dans quel domaine (par exemple, la rationalisation des documents et des données requises, l’informatisation des processus), recueillir des informations prenant en compte différentes perspectives revêt une importance capitale. Les différents ministères et les organismes publics, ainsi que les opérateurs commerciaux et les prestataires de services, devraient être consultés afin qu’ils donnent leur avis. C’est en structurant et en analysant de telles informations que les décideurs pourront fonder leurs décisions sur les besoins et contextes réels.
  • Utiliser les demandes, classements, études et diagnostics existants: Pour prendre une décision en toute connaissance de cause, il est recommandé d’examiner les résultats de toutes les études réalisées et tous les diagnostics disponibles. A titre d’exemple, il convient de citer l’analyse et les classements fournis dans la section consacrée au commerce transfrontalier du Rapport “Doing Business” de la Banque mondiale et dans l’Indice de performance logistique (LPI) de la Banque mondiale.
  • Identifier clairement les objectifs du programme et évaluer les zones d’impact possibles: La prise de décisions doit toujours viser à être aussi précise que possible et cela s’applique aussi bien aux décisions relatives à la facilitation des échanges. Les objectifs de politique générale comme «l’expansion du commerce extérieur » sont valables du point de vue de l’orientation politique, mais mériteraient d’être ventilés en objectifs plus immédiats pour les exécutants de la facilitation des échanges. Par conséquent, il est recommandé d’identifier aussi clairement que possible les domaines à réformer et de les évaluer sous l’angle de mesures indispensables à la mise en œuvre. Par exemple, si l’objectif est l’adoption de la forme électronique de la déclaration en douane et qu’aucun moyen n’existe pour gérer ce genre de document, le processus sera plus long que s’il s’agissait d’élargir des domaines existants, comme par exemple de faire intervenir davantage d’organismes publics dans le Guichet unique.
  • Indiquer les réalisations attendues: Pour chaque domaine d’intervention, les décideurs et les responsables politiques devront définir des objectifs clairs et mesurables, assortis de réalisations escomptées, ainsi que les indicateurs et sources de vérification correspondantes pour évaluer les résultats. Ainsi, si l’objectif est d’étendre la couverture du système national de Guichet unique, la réalisation attendue sera mesurée en termes de nombre d’organismes supplémentaires qui ont été inclus dans ce projet.
Outils

L’Union européenne a élaboré un guide pratique intitulé: Guide de gestion du cycle de projet, qui recueille les bonnes pratiques de gestion et de prise de décisions efficaces tout au long du cycle de projet, de la programmation jusqu’à l’identification, la formulation, l’exécution et l’évaluation de projets.