Interopérabilité
On entend par interopérabilité la capacité de deux ou plusieurs systèmes ou composants d’échanger et d'utiliser des informations. L'interopérabilité est habituellement effectuée à deux niveaux, sémantique et technique. L'interopérabilité sémantique permet aux parties intéressées de décrire les exigences sans tenir compte de la mise en œuvre technique. S’agissant du logiciel, le terme interopérabilité est utilisé pour décrire la capacité technique des différents programmes d'échanger des données par l’intermédiaire d’un ensemble commun de formats d'échange, de lire et écrire les mêmes formats de fichiers, et d'utiliser les mêmes protocoles.
L'interopérabilité représente la capacité d'exécuter des processus sans interruption à travers des frontières organisationnelles sans perte de contexte ni de sens. Pour qu’elle puisse être réalisée, il faut :
- comprendre comment les processus d'affaires des différentes organisations peuvent s'interconnecter.
- spécifier la sémantique des messages au sein de ces processus afin que toutes les parties prenantes acceptent les exigences et le contexte.
- élaborer des normes pour soutenir ces processus d'affaires de manière efficace, de telle sorte que les messages puissent être échangés entre les organisations d'une manière évolutive.
- élaborer des lignes directrices de mise en œuvre sur la façon dont la sémantique se transforme en messages syntaxiquement équivalents, qui peuvent être gérés et traités automatiquement par différents systèmes.
L'interopérabilité sémantique permet à des organismes de facilitation des échanges comme le CEFACT-ONU de développer des bibliothèques telles que le CCL-ONU où l'information est présentée de manière cohérente, indépendamment de la technologie, de l'application ou de la plate-forme. Au niveau des pouvoirs publics ou au niveau sectoriel, l’interopérabilité sémantique est souvent une condition préalable avant l’interopérabilité des systèmes/de la technique, parce que les chefs d'entreprise peuvent accepter les exigences sans avoir à discuter la question complexe de la méthodologie de mise en œuvre.
Ce même processus peut s’appliquer à l'échange intergouvernemental de messages. Des projets tels que NIEM (http://niem.gov) aux États-Unis et ISA (http://ec.europa.eu/isa/) dans l'UE ont développé une bibliothèque de vocabulaire commun pour un échange cohérent et reproductible d'informations entre organisations gouvernementales. Les bibliothèques sémantiques peuvent être publiées en utilisant Asset Description Metadata Schema (ADMS), qui est un référentiel où les descriptions d'actifs sémantiques peuvent être stockés afin que les organismes d'exécution puissent rechercher ou découvrir la norme appropriée et télécharger les informations appropriées.
Il fournit ainsi aux entreprises la possibilité de transférer et d'utiliser l'information à travers de multiples systèmes et technologies en créant des points communs dans la façon dont les systèmes échangent l'information entre les processus indépendamment des limites organisationnelles.